Ces poèmes d’Abdelmadjid Kaouah sont animés d’un souffle particulièrement revigorant qui lève sur son passage les feuilles dispersées du souvenir et les effluves d’une jeunesse qui a laissé en s’en allant tant de promesses qui restent à réaliser.
Ce sont des poèmes qui tendent vers la plénitude et qui laissent bien peu de choses hors de leur inventaire : il y circule de la révolte et des confidences d’amour, de la protestation et de l’espoir mais aussi tant de lumières douces qui font rêver, tant d’évocations d’arbres et de rochers, tant d’oiseaux annonciateurs de terres et de saisons heureuses…
Ces poèmes souvent courts contiennent pourtant un ferment d’épopée. Celle de l’homme enraciné dans la terre et la colère, dans la cité et l’espérance, dans le travail et ses outils divers. Car à aucun moment le poète n’abandonne à d’autres le champ épineux de l’enjeu social.
Tahar Djaout