Printemps des Poètes 2025 – L'Isle-Jourdain

Mars 2025        

Chers amis de « 50 poèmes pour le climat »,

J’ai écrit ce compte rendu synthétique, partiel et certainement subjectif en forme de remerciement pour laisser une trace de ces moments de poésie. Merci à tous pour votre participation active ou simplement pour votre présence lors de l’après-midi du samedi 15 mars que j’ai eu le grand plaisir d’animer dans ce magnifique espace Pierre Lasserre du Musée d’Art Campanaire, en compagnie d’une exposition du sculpteur Victor Sitkevitch.

Un merci tout particulier à Jean-Pierre Siméon qui a gentiment accepté de parrainer notre événement, aux bénévoles de l’association « Des livres et des idées » et des éditions N&B (particulièrement à Rose-Marie qui s’est chargée des aspects techniques), à la médiathèque, au personnel du musée d’Art Campanaire, à la libraire Effets de Pages et bien sûr à la municipalité de L’Isle-Jourdain qui a rendu possible ces rencontres.

Patrick Zemlianoy

Le 15 mars au Musée Campanaire

« 50 poèmes pour le climat »

Depuis plus de 10 ans, cette rencontre essaie d’apporter une contribution modeste (à l’échelle de la goutte d’eau du colibri) dans la prise de conscience du bouleversement climatique que nous vivons et dont les effets rendront pour nos enfants le monde, plus difficile et plus dangereux que celui que nous avons connu.

Le changement climatique sonne la fin de l’état de grâce entre l’homme et la nature. Le climat se dérègle avec son cortège de catastrophes annoncées : sécheresses, feux, montée du niveau des océans, pandémies et conflits…

Les chiffres et les courbes dont on nous abreuve parlent à notre raison sans toucher notre part sensible et sans provoquer ce changement de comportement qui serait salutaire…

Et si on essayait la poésie !

Pour ce printemps des poètes VOLCANIQUE nous sommes allés, et c’est maintenant une tradition, à la rencontre d’un poète et c’est à Jean-Pierre Siméon que nous avons rendu hommage.

La poésie de Jean-Pierre Siméon, « parole incandescente pour faire entendre la douleur et la violence du monde », est d’évidence parfaitement en accord avec le thème de ce Printemps des Poètes.

Ainsi tout au long de cet après-midi nous avons abordé à la fois la beauté du monde qui nous entoure, sa grande fragilité et l’impérieuse nécessité de notre prise de conscience collective si l’on veut en poésie « sauver le monde ».

Merci donc à Georges Vidal qui nous a interprété avec les accents si particuliers du « petit Taureau » la beauté de notre belle région d’Occitanie à laquelle il était viscéralement attaché. En espérant que subsistent encore dans notre beau ciel toulousain des hirondelles pour écrire encore cet hymne à la vie quand descend le soir…

Merci à Lou Achard, poète et auteure des recueils « les Temps qui courent » et « Manifeste pour un monde vivant », qui a su nous restituer le texte que Jean-Pierre Siméon nous a fait parvenir en soutien de notre événement, un texte en forme de plaidoyer pour une « manière plus juste d’habiter le monde en récusant l’anthropocentrisme et son égoïsme aveugle pour substituer à l’obsession de la maîtrise et du pouvoir, l’art du partage et de l’échange sensible ». Merci également à Lou pour sa lecture sensible des extraits des recueils « La poésie sauvera le monde » et « Avenirs » et merci encore de nous avoir livré en avance de phase quelques poèmes de ses propres textes tirés de son futur recueil « Horizons adjacents ».

Merci à la Chorale « Còr de Lua » pour les chants polyphoniques à trois voix, à l’unisson, qui nous ont cette fois encore reconnectés avec cette nature, hélas déjà partiellement disparue, que les paroles des vieux textes ont ressuscitée pour notre plus grand bonheur.

Merci à Christian Saint Paul et à Francis Pornon qui nous ont fait pénétrer l’univers poétique de Jean-Pierre Siméon : volonté de rendre la poésie vivante et accessible, en la libérant des contraintes académiques et en la rapprochant de notre quotidien ; faire de la poésie une arme contre le conformisme et l’indifférence, très loin de l’objet d’ornement dans lequel on voudrait parfois la contraindre. Merci également à eux de nous avoir évoqué son parcours.

Merci à Anne-Marie Gontaud de nous avoir remis en mémoire avec des textes simples et beaux, ce témoignage de Marcelle Delpastre qui nous conte les « temps d’avant », d’avant que les paysans ne deviennent des exploitants agricoles. La « Terra secha » (la terre sèche) était une véritable vision prémonitoire.

Merci à Svante Svahnström pour son évocation originale du bouleversement climatique qui met en scène le corps humain dans ce processus destructeur :

« Il salit alors ce qui prospère sur la surface du vivant, il salit cette bulle d’air qui étreint la Terre, il dissout les saisons que l’Homme a l’habitude de reconnaître. »

Merci à Jean-Yves Drouin pour sa lecture simple, sensible et émouvante de textes de Raymond Farina tirés de son dernier recueil « Les Grands jaseurs de Bohême suivi de L’Oiseau de paradigme ».

L’un d’entre eux résonne tout particulièrement : « Les anges sont partis, en compagnie des hirondelles en nous laissant le poids du monde, toutes ces questions qui se posent sur nos paysages inquiets. »

Merci à l’atelier SLAM de Léguevin et à son animatrice, Mme Bea pour ces quelques textes écrits tout spécialement sur le thème du bouleversement climatique avec des mots simples et des images fortes qui nous rappellent notre attachement à la nature et combien l’homme pourrait regretter dans un triste futur la beauté d’un arbre.

Merci à tous ceux qui sont venus au micro pour nous faire partager leurs coups de cœur poétiques : Cathy Lebel, Francis Pornon, Jean-Paul Henkes, Jean-Luc Girves, Mme Landoues, Claude Lafosse et bien sûr Dominique Duverneuil qui a conclu en chansons notre après-midi poétique.

Les « 50 poèmes », ces rouleaux, contenant au hasard les extraits des textes lus, que nous avions préparés avec Maryse, se sont envolés pour d’autres horizons en espérant que ces graines sauront germer dans des terreaux fertiles.