Un matin de janvier 1967, Rosa doit fuir Rome dans des circonstances violentes et douloureuses. Traversant la mer Ionienne, elle rejoint la Grèce et s’installe à Athènes, peu avant que les Colonels ne renversent le gouvernement légitime et instaurent une dictature brutale. Sept ans plus tard, au lendemain de la chute de la junte militaire, Manos rentre en Grèce après de longues années passées au Canada et tente sa chance dans le journalisme. L’un et l’autre puiseront dans l’écriture l’énergie de résister aux périls et aux déceptions que la vie leur réserve.
L’Eternité en moins, roman noir et politique, entrelace les regards de ces deux personnages que l’auteur a su rendre vivants et proches de nous. Il mène le lecteur de la nuit de la dictature au retour de la démocratie et aux espoirs fragiles suscités par la liberté retrouvée. Ainsi, après Grecques, Antigone Trogadis poursuit son esploration d’une société méditerranéenne qui semble irrémédiablement vouée à la violence.