Quel bonheur de vivre libre ! Comme gober des fruits de mer juteux dans leurs coquilles, fermer les yeux à l’âpreté sur la langue tout en étant saisi du vertige de n’avoir rien mangé – jamais – de meilleur. Pištalo, que quelques petits malins surnomment déjà Pistolet, sème sa graine de terreur, une drôle de zizanie. Partout où il pose ses pages, son encre de stylo vous barbouille l’âme de taches particulières… vérités terrifiantes, heures solennelles ? Car voyez-vous… imaginez que demain nous nous mettions à vivre comme il le préconise… à considérer l’autorité telle qu’il la considère… à aimer les femmes, à leur parler comme il le fait. Imaginez qu’on se mette à sourire aux enfants à la manière de Pištalo… Alors oui, là, vraiment, ce serait la révolution.
Ce bouquin est un merveilleux souk, un meuble à tiroirs comme il en existait chez vos grand-mères, celui que vous ouvriez quand les nouvelles du monde vous rendaient tristes et que vous vous demandiez : Que faire ? Continuer à lever les yeux vers le ciel, le jour, la nuit ?
Pourquoi ne pas avoir un congé de maladie lorsqu’on est triste, en retard au boulot, sur le quai d’une gare… en retard dans la vie à force d’avoir eu trop de jouets mais plus de désir pour les faire marcher ou en inventer d’autres ? Avoir un congé de vie à vie ? Hé ! Hé ! Et avoir Pištalo comme médicament sur l’ordonnance, avec sa politique du rêve et de la croyance.
Alors peut-être, on repartira pour un tour !