Printemps des Poètes 2024 – L'Isle-Jourdain

Mars 2024         

Chers amis de la poésie et du « Printemps des Poètes »,

J’ai écrit ce compte rendu synthétique, partiel et subjectif en forme de remerciement pour laisser une trace de nos moments de poésie. Merci à tous pour votre participation active ou simplement pour votre présence lors des après-midis que j’ai eu le grand plaisir d’animer au cours de ces samedis 16 et 23 mars dans ce magnifique espace Pierre Lasserre du Musée Campanaire.

Merci tout particulier aux bénévoles de l’association « Des livres et des idées » et des éditions N&B, à la médiathèque, au personnel du musée Campanaire, à Yves Sénécal correspondant de la Dépêche du Midi, au collectif du « Printemps des Poètes », à la libraire Effets de Pages et bien sûr à la municipalité de L’Isle-Jourdain qui a rendu possible ces rencontres.

Patrick Zemlianoy

Le 16 mars au Musée Campanaire

« 50 poèmes pour le climat »

Le changement climatique sonne la fin de l’état de grâce entre l’homme et la nature. Le climat se dérègle avec son cortège de catastrophes annoncées : sécheresses, feux, montée du niveau des océans, pandémies… Les chiffres et les courbes parlent à notre raison sans toucher notre part sensible et sans provoquer ce changement de comportement qui serait salutaire…

Et si on essayait la poésie !

  • Merci donc à Georges Vidal qui nous a chanté cette fragilité de la nature en particulier dans le « Lac Saint-Sébastien » qui essaye d’en convaincre les hommes…
  • Merci à Lou Achard, poète et auteure du recueil « les Temps qui courent » et d’un « Manifeste pour un monde vivant », qui a su nous évoquer en poésie les émotions que fait naître ce changement climatique dans le monde que l’on connaît et pour un futur qui nous inquiète. Pourquoi offrir à nos enfants comme modèle de vie le monde des petites voitures, des rues et des parkings sur un tapis de jeu ?
  • Merci à Romain Lasserre, poète et auteur-interprète de hip-hop, qui nous a plongé dans la dystopie de son recueil « Solitudes » paru chez N&B. Le changement climatique ne bouleversera pas, hélas, que nos conditions météorologiques mais aussi notre climat social par les affrontements dont il est porteur (Nord/Sud, Pauvres/Riches, ceux qui auront de l’eau et les autres… )
  • Merci à la Chorale Còr de Lua dont les chants polyphoniques et la diversité des langues nous ont reconnectés avec cette nature que nous pouvons encore sauver.
Lou ACHARD
Romain LASSERRE
Georges VIDAL
Chorale COR DE LUA

Fêter la poésie et rendre hommage à un poète dans un esprit bénévole et désintéressé c’est ce qui réunit notre communauté d’amis de « 50 poèmes pour le climat » chaque année depuis plus de 10 ans et c’est une femme cette année qui a été à l’honneur :

Marcelle Delpastre (1925-1998) paysanne et poète, témoin sensible d’une nature en voie de disparition, qui nous a laissé une œuvre poétique immense en occitan comme en Français.

Perçue comme une paysanne par le monde littéraire, et comme une étrange femme qui écrivait par les ruraux, Marcelle Delpastre est restée méconnue pour ce qui l’habitait le plus : La Poésie.

Il nous restera ce sourire de Marcelle Delpastre, sa poésie et ce témoignage des temps d’avant, d’avant que les paysans ne deviennent des exploitants agricoles. Merci à Anne-Marie Gontaud pour nous l’avoir faite découvrir et surtout pour nous avoir donné l’envie de la mieux connaître. Merci à Josepha Martin, Lou Achard et Romain Lasserre pour la lecture de quelques-uns de ses textes.

Les « 50 poèmes », ces pétales que nous avions préparés, se sont envolés pour d’autres horizons ; souvenirs d’une après-midi ou feuilles accrochées à la statue de la Grâce, œuvre de Bernard Zamis installée sur le parvis du musée.

 

Le 23 mars au Musée Campanaire

« Un certain état de grâce… »

La pérennité de notre festival pendant 10 ans a été le fruit de la collaboration avec Claude Barrère, artiste et poète disparu brutalement en janvier 2021, et c’est pourquoi j’ai voulu lui rendre hommage dans ce Musée Campanaire bordé par une rue qui porte maintenant son nom.

Merci à Cathy Lebel pour la lecture d’un de ses poèmes « Gens de peu » extrait du recueil « Spicilège poétique » aux éditions N&B.

Cathy

Cette année nous avons décidé de dédier ce festival poétique à Raymond Farina, poète et également traducteur, auteur d’une œuvre qui ne compte pas moins d’une vingtaine de recueils de poèmes dont les plus récents ont été publiés aux éditions N&B. 

Bien que largement reconnu dans le monde de la poésie contemporaine et vivant sur l’ile de la Réunion ; il a accepté avec gentillesse de participer – par la pensée et le cœur – au « Printemps des Poètes » de L’Isle-Jourdain en nous dédiant une petite page puisée dans ses souvenirs, en rapport avec le thème de « La Grâce » proposé cette année.

C’est donc par ce texte, lu par Isabelle Sancy, que nous avons démarré ce petit voyage dans son horizon poétique ; sa biographie et son œuvre ont été présentées par Jean-Yves Drouin et quelques-uns de ses poèmes lus par Emma et Viviane. Merci à eux de nous avoir fait découvrir sa sensibilité non dénuée de fantaisie ni de gravité…

 

Emma
Jean-Yves Drouin
Viviane

Merci bien sûr à mes amis poètes venus lire quelques-uns de leurs textes :

  • Isabelle Sancy auteur de plusieurs livres de poésie publiés aux éditions Bruno Guattari qui participe également à une revue poétique « margelles » accessible sur la toile et que je vous invite à visiter : margelles
  • Svante Svahnström, poète franco-suédois, devenu occitan en adhérant à notre pays de cocagne, mais dont la poétique est universelle. Svante anime à Toulouse un cercle de poésie « Le Gué semoir – Poètes du Bazacle » et propose des lectures poétiques, entrée libre et gratuite, « Tempo Poème » dans le cadre de l’Ostal d’Occitanie. Le prochain rendez-vous est le jeudi 23 mai 2024, exceptionnellement à l’Hôtel d’Assezat, et sera consacré à Michel Cosem.
  • Jean Paul Henkes, qui avec des balades poétiques et des lectures anime également le Printemps des poètes de L’Isle-Jourdain. Merci à lui pour ses sept piliers de la sagesse qu’ont été ses 7 poèmes sur la Grâce.
  • Merci à Shade d’Almeïda (15 ans) pour son très beau poème sur « l’abeille » dont la disparition redoutée marquerait le signe de notre propre disparition.
Isabelle Sancy
Svante Svahnström
Jean-Paul Henkes

Notre festival de poésie a également une tradition, celle de laisser le micro ouvert pour que le public puisse librement partager ses coups de cœur. Merci donc à ceux qui se sont succédé et dont je n’ai pas toujours le nom : Mme Landoues du club de poésie de L’Isle-Jourdain, Dominique, Cathy, Claude et Saïd Benjelloun qui a conclu notre après-midi avec un mélange subtil de sable et de glace, de français et d’arabe.

Claude
Dominique
Mme Landoues
Saïd Benjelloun