PASSAGER CLANDESTIN – Dusan Gojkov

1998 – 80 pages – 12 €
ISBN  978-2-911241-11-6

À travers des réflexions aussi brèves que pertinentes, l’auteur égrène ici le chapelet désespéré de tous les déracinés. Malade, le souffle court, il livre, sans concession aucune, les mauvaises habitudes caractéristiques des pays de passage avec la lucidité de ceux que la nostalgie pousse à devenir de fins observateurs du présent.

Il y a d’abord, irréversiblement sourde aux coups de canons sarajéviens, la vieille Europe avec ses manières si bêtement conservatrices. Et puis, c’est l’Amérique, dans ses amours aseptisées, trop loin pour comprendre la douleur de tout un peuple en manque de fraternité. Si l’écriture de Gojkov est volontairement simple, frôlant parfois la prose journalistique, c’est qu’elle se veut semblable à ces ombres du petit matin, s’égarant de ville en ville, une menue valise à la main.

Dans ces textes précis comme des photographies de reportage, mais très loin du brouhaha politico-médiatique, le lecteur attentif pourra découvrir le vrai désespoir d’un sans-papiers.

♦  Publié et traduit avec le concours du Centre Régional des Lettres Midi-Pyrénées  ♦